peinture bio

De nombreux fabricants vantent aujourd’hui la qualité et l’authenticité de leurs peintures naturelles aussi appelées biologiques ou écologiques. Dans ce dédale d’appellations et de petits astérisques, sommes-nous réellement conscients de ce que nous achetons ? Nous allons tacher tout au long de cet article de démêler le vrai du faux quant à ce qui est digne, ou non, de l’appellation peinture biologique.

I/ Qu’est-ce qu’une peinture biologique ?

Bien que vous puissiez aujourd’hui trouver dans le commerce un grand nombre de peintures estampillées écologiques ou biologiques, il est important de savoir qu’actuellement, aucune réglementation n’encadre ces appellations. Ainsi, vous ne trouverez aucune définition exhaustive ou d’ordre légal liée à la peinture écologique ou biologique.

Ce manque de réglementation et donc de transparence sur les peintures écologiques peut conduire un certain nombre de distributeurs peu scrupuleux à vous induire en erreur sur la qualité et la provenance des produits qu’ils vendent.

Pour remédier à ce manque de transparence et permettre aux consommateurs de s’assurer de faire un achat éclairé, il existe un grand nombre de labels reconnus et de confiance travaillant de paire avec les producteurs de peinture bio pour en attester l’authenticité. Ainsi, vous pourrez retrouver des labels tels que Ange bleu, NF Environnement, Ecolabel européen ou encore Natureplus qui chacun, établissent une certification du produit sur la base d’un certain nombre de critères cohérents avec l’appellation peinture bio ou écologique.

II/ La composition

La composition d’une peinture naturelle biologique est très différente de celle d’une peinture classique :
• Les liants utilisés seront d’origine naturelle comme de la résine naturelle, de la chaux ou encore de l’huile végétale.
• Les pigments sont issus de l’extraction d’ingrédients naturels comme les plantes (Curcuma, bois de santal ou encore feuilles de l’indigotier) ou encore les minéraux (Cobalt, ocre ou encore terre de sienne).
• Les solvants utilisés pour apporter leur élasticité aux peintures bio et leur permettre, d’une part de rester liquide, et d’autre part de sécher correctement sont principalement l’essence de térébenthine, les terpènes d’agrumes et l’eau. Cependant, de nombreuses peintures écologiques n’utilisent aujourd’hui plus aucun solvant.
• Les « charges » sont un constituant de la peinture biologique qui lui offrent une densité épaisse. Elles sont le plus souvent produit à base de silice, de craie ou encore d’argile et de poudre de quartz.

Les constituants de la peinture bio sont variés mais certains sont à proscrire et doivent vous alerter sur l’authenticité d’un produit écologique lorsqu’ils sont présents. Nous retrouvons dans ces composants des liants chimiques à base d’époxy, les liants vinyliques, acryliques ou encore siloxanes. Il faut également se méfier des solvants à base de cétone, d’alcools ou appartenant à la famille des esters. Enfin, les pigments non naturels à base de plomb, de zinc, de titane ou encore d’aluminium sont à exclure de tout acte d’achat d’une peinture bio.

III/ Vérifier le taux d’émission de COV

Les COV ou composés organiques volatils sont les principaux contaminants de nos intérieurs. Ils s’échappent notamment de la peinture lors de l’application et du séchage et peuvent se retrouver expulsés durant des mois voire des années dans l’air de nos maisons.

Le plus connu des COV commun est le Formaldéhyde, une substance cancérigène et toxique à long terme. Il existe aussi le dichlorométhane, le perchloroéthylène (ou tétrachloroéthylène), le xylène et le toluène, l’acétaldéhyde, ils sont tous soumis à une réglementation stricte due à leur toxicité importante à moyen et long terme.

Afin de garantir la sécurité des personnes utilisant des produits comprenant des COV comme des peintures ou encore des meubles traités, la réglementation européenne sous l’égide de la directive COV 2007/2010 prévoit un seuil de COV qui doit être inférieur à 30g/L dans le cadre d’une peinture murale. Pour obtenir l’appellation « sans COV », une peinture doit avoir un taux de COV inférieur à 5g/L.

Les peintures bio sont aujourd’hui disponibles un peu partout sur le marché, mais entre manque de réglementation et malhonnêteté de certains fabricants, il est important de se référer aux différents labels de confiance ou d’être en mesure de repérer les compositions écologiques ou non des diverses peintures.

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